L’implantation du classicisme en Languedoc : à travers du Château de Montfrin.

« Ceux qui résident dans les Provinces et dans les Païs Étrangers, trouveront dans ce Livre de quoi rectifier leur goût »[1] écrit Briseux dans la préface de son traité, publié en 1743. Celui-ci témoigne du rayonnement européen du classicisme français au XVIIIe siècle.

Dès le XVIIe siècle la France, qui s’émancipe de la tutelle italienne, développe et théorise une architecture classique à « la manière française »[2] autour de Paris. Ce style a été diffusé par la nouvelle noblesse, appelée « noblesse de robe »[3], qui faisait construire ses nouvelles demeures.

La création en 1671 de l’Académie royale d’architecture fait de ce style une école, car l’Académie était un établissement d’enseignement, mais aussi une institution qui avait comme objectif de fixer les règles et de délivrer des conseils dans les domaines les plus variés de l’architecture[4]. Unifié et centralisé autour du pouvoir royal, le classicisme français devient l’expression même du bon goût. La province est ainsi invitée à adopter dans ses demeures cette mode diffusée au travers des traités, des recueils de modèles et de gravures[5].

Après la signature de la paix d’Alès en 1629, des projets d’envergure avaient été lancés en Languedoc par certains châtelains, introduisant de ce fait des « manières courtisanes »[6]. Ces quelques commanditaires de la région étaient des nobles qui voulaient afficher leur pouvoir. Mais peu sont ceux qui ont suivi, car entreprendre des travaux demandait beaucoup aux nobles provinciaux qui entretenaient leurs demeures féodales avec difficulté. Parmi ceux qui ont suivi ce mouvement se trouve la famille Monteynard à Montfrin.

Le dessin de l’architecte des Jésuites, Étienne Martellange (1569-1641), Montfrin en Provence[7], daté de 1609, montre la demeure telle qu’elle se présentait à cette période, offrant l’image d’un château-fort surplombant le village. Les données historiques sur l’édification de la nouvelle demeure sont limitées. L’historiographie régionale date de 1703 sa construction, souvent rapprochée stylistiquement de l’école de Mansart, et va même jusqu’à désigner Jules Hardouin-Mansart comme le bâtisseur de la demeure[8]. Le Nationalmuseum de Stockholm possède dans sa collection un dessin de Pierre Bullet (1639-1716) exécuté en 1699 pour le marquis de Montfrin[9], toutefois il ne coïncide pas avec le plan construit.

Le château de Montfrin, classé Monument Historique depuis 1985, montre la traversée à laquelle a été confrontée une famille noble en Languedoc lors de la transformation de sa demeure féodale en un château classique. 

Dans un premier temps il est essentiel d’étudier la famille Monteynard, issue de la noblesse provinciale, faisant des carrières militaires et de beaux mariages avec d’autres nobles familles de la région. Les dots de ces mariages ont permis la transformation d’un château-fort en une demeure plus appropriée au Grand Siècle. La métamorphose du bâtiment, depuis son apparence médiévale du début du XVIIe siècle jusqu’à l’achèvement de sa cinquième campagne de travaux durant la Restauration, montre comment la sage connaissance des règles et formules établies dans le classicisme rend à l’édifice une harmonie telle que l’on peut croire qu’il s’agit d’une seule et grande construction.

Les Monteynard : une noble famille d’épée… affichant son statut à travers sa demeure

Les Monteynard, noble famille originaire du Dauphiné, ont rendu de nombreux services dans les armées royales. Louis de Monteynard était enfant d’honneur du roi Louis XII et de François Ier, qu’il accompagna dans ses guerres d’Italie[10]. Il épousa en 1519 Madeleine d’Albaron, fille Jacques Allemand, baron de Montfrin. À la mort du baron, sa veuve Marguerite de Clermont-Lodève laissa la baronnie à ses trois filles, ce qui en fit une coseigneurie. De ce fait les Monteynard devinrent coseigneurs de Montfrin. Néanmoins il a fallu presque un siècle pour que la famille s’y installe. En 1609 Marius de Monteynard (†1628) chevalier de l’ordre du roi et capitaine d’une compagnie de chevau-légers, petit-fils de Louis de Monteynard, acheta les titres des autres coseigneurs réunifiant la baronnie au nom des Monteynard. Hector II de Monteynard (†1687), petit-fils de Marius, conseiller du roi en ses conseils et maréchal de camp, obtint en mars 1652 que Montfrin soit érigé en marquisat et en août 1653 il fut nommé sénéchal de Nîmes et de Beaucaire, office qui resta dans la famille durant quatre générations.

Par la suite, cette branche des Monteynard a continué à faire des carrières militaires et à servir à travers ses charges la couronne. On peut citer François III comte de Monteynard (1735-1798) élevé au grade de colonel, puis chevalier de l’ordre de Saint-Louis en 1760 et maréchal de camp en 1780. Il fut aussi lieutenant-général au gouvernement de la province de Bourgogne pour ensuite devenir le gouverneur de cette province, jusqu’en 1771, date à laquelle il fut nommé par le Roi ministre plénipotentiaire à Cologne. Son fils Hector-Joseph de Monteynard (1770-1845) atteignit le plus haut rang de la noblesse grâce à sa carrière militaire, devenant en 1827 Pair de France.

C’est ainsi qu’au travers de l’armée et des charges au service de la couronne cette noble famille a accru son pouvoir en Languedoc. Cela dit, de beaux mariages ont également permis l’accomplissement de cette réussite, visible au travers de sa demeure.

En l’absence de certains documents, connaitre l’histoire de la famille permet de retrouver les évènements marquants qui auront pu motiver une campagne de construction ainsi que sa clôture. De plus, la confrontation aux indices visibles sur le site permet de différencier plusieurs hypothèses sur les phases de construction. L’étude suggère ainsi cinq phases de travaux depuis le milieu du XVIIe siècle jusqu’à la fin de la Restauration.

La première aurait été entreprise par Hector de Monteynard, en 1661, suite à l’érection de la terre de Montfrin en marquisat. L’image médiévale disparaît, le rez-de-chaussée et le premier étage de l’aile nord sont un vestige de ce que fut cette transformation, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

La deuxième phase de construction est entreprise par le deuxième marquis de Montfrin, François II de Monteynard et son épouse Louise de Louet de Calvisson[11]. Il est probable que le mariage en 1699 a pu en être l’évènement déclencheur. La dot de quatre-vingt mille livres qu’a perçu ce couple lors de leur mariage a pu largement financer ces travaux, effectués au début du XVIIIᵉ siècle[12]. Le document intitulé Mémoire pour noble Joseph de Monteynard, troisième Marquis de Montfrin, établi par François II, renseigne sur la réalisation de cette campagne[13]. « Le deuxième marquis a démoli l’ancien château », dit le mémoire ; c’est peut-être à lire comme une métaphore : François II de Monteynard souhaite « effacer » l’ancien château, pour preuve il commande un projet à Pierre Bullet qui n’a pas été réalisé. Il conserve les modifications apportées par son père. Ce mémoire révèle que c’est lui qui fit bâtir les ailes est et sud.

La suite de ce document nous apprend que son fils, Joseph de Monteynard, mena la troisième campagne de travaux. C’est lui qui acheva la demeure, avec l’aile ouest. De plus il donne le coût de ces deux dernières campagnes, qui s’élève à la somme de 40 000 livres. Le mariage de Joseph de Monteynard avec Diane de Baschi d’Aubais en 1732 aurait été l’impulsion de cette campagne des travaux[14]. La dot de quatre-vingt-cinq mille livres stipulée dans le contrat de mariage, pour ce dernier couple, a peut-être permis de la mener.

François III de Monteynard conduisit la quatrième phase de travaux. Il revient en 1775 à Montfrin comme sénéchal de Nîmes et de Beaucaire et en 1777 il prend possession des biens de son père[15]. C’est à partir de cette date que les travaux auraient commencé. C’est lui qui fit réaliser la cour et les terrasses[16].

La dernière phase de travaux entreprise au début du XIXe siècle par Hector-Joseph de Monteynard, pair de France, est terminée par son fils Charles de Monteynard. L’événement déclencheur peut-être la récupération du château après la Restauration, ou la nomination de son propriétaire comme maréchal de camp en 1817, ou comme Pair de France en 1827. Ce qui aurait financièrement permis cette campagne fut, peut-être, l’héritage qu’il reçut de sa tante Françoise-Marie de Monteynard (1734-1809)[17]. Le décor de la cage d’escalier est un témoin de cette campagne.

Les différentes phases de construction permettent de saisir la complexité du plan.

La transformation du château-fort en une demeure plus appropriée au XVIIIe siècle : une architecture, sobre et rigoureuse, pour fédérer l’ensemble.

Le dessin de Martellange[18] montre le château-fort qui surplombe la ville, avec son imposante tour crénelée. Celle-ci semble couper le corps du bâti nord du château, encore visible aujourd’hui. Cette représentation permet de visualiser la configuration d’origine mais surtout d’y voir un fort parti pris. Lors de la restructuration du château, la conservation de l’élément signal qu’est la tour carrée, imaginée à l’époque comme antique, était un signe attestant de l’ancienneté de la seigneurie. Les remparts, eux aussi, prennent une place importante dans le développement architectural du château. Autour de 1780, le rempart qui délimitait la partie nord-est du château fut démoli, permettant ainsi la création de la cour d’honneur et de son imposante entrée.

Cet ensemble de références permet d’avoir une certaine connaissance du bâtiment féodal pour mieux comprendre l’évolution du château de l’édifice à l’époque moderne.

Le château de Montfrin se trouve entre cour et jardin[19]. La volumétrie générale du château présente quatre corps bâtis autour d’une cour carrée, où se trouve le donjon originel. Le corps de logis du levant est prolongé par deux avant-corps bas sur sa façade, prolongés par les dépendances (remises et les écuries) de part et d’autre, créant un espace de cour d’honneur. La symétrie s’organise à partir d’un axe central marqué par la grille d’entrée. La cour présente des caractéristiques d’un « jardin régulier »[20]. Un ensemble cohérent aux principes du classique où la symétrie, la géométrie et la sobriété prennent le dessus[21]. Les jardins du château se présentent en terrasses successives sur les trois flancs, au sud, à l’ouest et au nord, chacune de proportions différentes, répondant à la topographie du site. Il existe deux types de liaison entre ces terrasses, soit par un jeu de rampes en pente douce, soit par des escaliers localisés sur les bords des terrasses.

Au niveau des façades l’horizontalité s’exprime à travers le simple rez-de-chaussée des ailes en saillie et les logis à un étage. Les quatre façades qui composent la demeure présentent des caractéristiques et des compositions sensiblement différentes, s’accordant avec l’histoire même du château et ses différentes campagnes de construction[22]. Elles présentent une composition symétrique dans laquelle deux types d’ouvertures prévalent. Le rez-de-chaussée est dominé par des baies cintrées, quand celles du premier étage sont rectangulaires. Les portes des façades, dans la travée principale, sont en plein cintre dans les deux niveaux. La façade nord est une exception, du fait de son ancienneté et des transformations qu’elle a subies pour s’adapter à un dessin de façade classique ; néanmoins elle présente un ordonnancement asymétrique composé de trois niveaux. Le bâtiment est souligné par des chaînes d’angles à bossages et surmonté d’une corniche et d’un parapet, dissimulant au regard la couverture en tuiles.

Malgré cette complexité l’ensemble conserve une certaine cohérence, dans un esprit de dépouillement et de sobriété qui commence à s’imposer à Paris au début du XVIIIe siècle[23]. En effet, la pierre de ses murs n’est ornée que de quelques touches décoratives, comme les modillons soutenant les balcons ou le fronton sculpté aux armoiries de la famille sur la façade d’entrée.

À l’intérieur, l’entrée de la demeure s’effectue par un vestibule occupé par l’escalier principal, ce qui est inhabituel au XVIIIe siècle, mais courant au XVIIe siècle[24]. Cet escalier présente une composition en arc de cloître suspendu et à deux repos dont les rampes et paliers carrés reposent sur une demi voûte. La rampe en fer forgé présent dans les pilastres les initiales des familles Monteynard et Dreux-Brézé, au-dessus une couronne de marquis dorée[25]. La cage d’escalier monumentale est agrémentée d’un décor en stuc et trompe-l’œil où sont représentées les statues de Louis XIV et de ses maréchaux, rythmées par des allégories ou trophées. Elle respecte les règles du XVIIIe siècle telles que les décrit J.-F. Blondel, avec par exemple l’escalier à un niveau, l’utilisation de la grisaille, la suppression des pilastres dans la partie des rampes en y substituant un soubassement orné de tables et de corniches rampants, ainsi que l’utilisation des ordres d’architecture uniquement dans le premier étage. Cependant, certains détails orientent la datation plutôt vers le début du XIXe siècle, grâce aux figures représentées d’une statuaire courante à cette époque[26].

Cet espace mène au corps de logis sud, où se déroule, à travers une enfilade d’appartements de parade, un « progrès en majesté ».[27] La première salle ou antichambre est agrémentée d’une cheminée présentant un beau manteau en marbre clair surmonté d’un trumeau orné d’un miroir et couronné par les armoiries des Monteynard. Cette grande salle est revêtue d’un lambris en hauteur, et elle est suivie de la salle à manger présentant des peintures de chasse encastrées dans le lambris. Une fontaine décore le mur face au jardin de cet espace. Ensuite le salon de compagnie présente aussi un lambris où quelques panneaux sont ornés des gypseries[28] ; sa cheminée est embellie par un manteau en marbre clair sculpté aux motifs végétaux et aux armes des Monteynard, surmonté d’un trumeau orné d’un miroir et couronné par un trophée, le tout encadré par deux pilastres ; ce décor est en symétrie[29]. Le lambris de la « chambre de Madame » présente également des panneaux décorés, des médaillons aux chiffres MB[30]. La pièce qui suit donne accès aux corps de logis de l’aile ouest, où une enfilade sous jardin se déroule jusqu’à la jonction avec l’aile nord. Ce corps bâti nord présente le double de largeur des autres, et un ample couloir central distribue l’aile compartimentée d’alcôves ; cependant l’enfilade est respectée du côté jardin. D’étroits couloirs de service doublent les ailes sud et ouest, desservant ainsi certains appartements au travers de portes dérobées.

Le dessin de Bullet présente un plan où est visible la simplification des formes avec un ordonnancement et une distribution classique, témoignant de l’architecture française du Grand Siècle[31]. Ce plan n’a pas été réalisé, mais il est possible de trouver certaines analogies avec le plan construit, même si l’échelle de ce dernier est plus modeste (certainement pour des motifs tant de topographie du site que financiers)[32]. Par exemple le principe des ailes latérales (transformées en plus petits « pavillons « dans la réalité) en retour d’équerre sur une cour d’honneur, a été conservé même si elles sont notablement raccourcies. Dans les deux cas, et dans les mêmes parties du château, on retrouve une aile plus « compartimentée » en chambres et deux ailes abritant des pièces plus spacieuses, telles que les pièces de réception.

Si ces similitudes se retrouvent, il semble pertinent d’envisager que cela est dû aux principes classiques théorisés par l’Académie d’architecture.

Conclusion

L’étude du château de Montfrin permet de mettre en évidence les contraintes rencontrées par la noblesse du Languedoc lors de la transformation de ses anciennes demeures au XVIIIe siècle.

Les Monteynard sont une famille noble qui, grâce aux services rendus à la couronne, a vu ses terres érigées en marquisat. Voulant afficher leur pouvoir, ils commencent des travaux de transformation de leur château-fort, et se contentent au début de simples remaniements. La génération suivante poursuit ce souhait, en allant même consulter un architecte du roi, comme c’était en vogue à Paris. Mais le plan n’a pas été réalisé. La métamorphose du bâtiment a dû s’étendre jusqu’au XIXe siècle au travers de plusieurs générations. Ainsi, ces cinq phases de construction permettent d’envisager que le château ait connu des contraintes économiques liées au rapport entre le statut que souhaitait – et que devait – afficher la famille et la réalité économique de celle-ci. Elle se voit obligée de tirer parti au maximum de l’infrastructure ancienne réutilisable (aile nord).

À cette contrainte financière s’ajoute la topographie du lieu. Établi au-dessus d’un massif rocailleux et limité par l’enceinte médiévale de la ville, l’aménagement du château entre cour et jardin a dû attendre la fin du XVIIIe siècle. Il a été ainsi pourvu des terrasses invitant à la promenade et faisant le lien entre le village et le château, comme s’il s’agissait d’une demeure urbaine. La cour, traitée comme un jardin classique, crée une cinématique jusqu’à l’intérieur de la demeure où l’escalier monumental et son beau décor en trompe-l’œil autour du grand règne de Louis XIV attestent de la présence d’une seigneurie militaire attaché à la monarchie. Cette progression dans l’espace se continue au travers des enfilades : soit au travers des appartements d’apparat soit des commodités.

Toujours est-il que, malgré l’assemblage des différentes campagnes de travaux, visibles en façades, le tout ne manque pas de cohérence. Il suit un style très ordonnancé, sobre et rigoureux qui le rend somptueux dans son intégralité, témoignant du « bon goût et du raffinement » qui découlent de l’emploi des canons établis par l’Académie royale d’architecture. Principes maîtrisés par les différents maîtres d’œuvre qui ont transformé cette demeure, et qui restent inconnus encore de nos jours.

Bibliographie :

Blondel, Jacques-François, Cours d’architecture, ou Traité de la décoration, distribution et construction des bâtiments : concernant les leçons données en 1750, et les années suivantes, Paris, Desaint, 1771-1777, 9 vol. [fac-sim. : Paris, Monum, Éditions du patrimoine, 2002, 6 vol., avec une introduction de Jean-Marie Pérouse de Montclos].

[1] C.-E. Briseux, L’art de bâtir des maisons de campagne où l’on traite de leur distribution…, 1743, p. VIII.

[2] J.-M. Pérouse De Montclos, L’architecture à la française du milieu du XVe à la fin du XVIIIe siècle, 2013, p. 244.

[3] « La noblesse de robe est composée de lignages plus récents dont certains sont cependant plus riche que bien de familles du groupe précédant [parlant de la noblesse seconde] ». G. Saupin, La France à l’époque moderne, 2010, p. 46.

[4] H. Rousteau-Chambon, L’enseignement à l’Académie royale d’architecture, 2016, p. 11.

[5] P. ex. Cours d’architecture (1675) de François Blondel, Cours d’architecture (1691) de d’Aviler et L’Architecture française (1727) de Jean Mariette qui est composé par les estampes de Marot datant du XVIIe siècle ainsi que des estampes contemporaines du XVIIIe siècle.

[6] T. Verdier, Augustin-Charles d’Aviler, architecte du roi en Languedoc 1653-1701, 2003, p. 410.

[7] Étienne Martellange, Montfrin en Provence, 1609, BnF, département des Estampes et de la Photographie, UB-9-Boite FT 4. Voir fig. 3.

[8] É. Sérignan, « Tartarin et Molière vus de la terrasse du château de Montfrin, ville d’eau au XVIIIe siècle », Bull. annuel de la Soc. des Bibliophiles Nîmois, 1976-77, p.27 à 34. Dans cette publication l’autour attribue le château à l’architecte Jules Hardouin-Mansart. Cependant Yannick Chassin du Guerny dans son ouvrage Châteaux du Gard n’ose pas s’avancer autant, et généralise en écrivant « plans attribués à l’école de Mansart ».

[9] THC 6277, Collection Tessin-Härleman, Musée National de Stockholm. Voir fig.1.

[10] P.L. Lainé, J.J.P. Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, 1830 (?), p.69-74

[11] « En effet, c’est, dit-on, François II de Monteynard (…) et son épouse Louise de Louet de Calvisson qui en prirent l’initiative, la Marquise surtout parait-il ! », M. Mougneau, Montfrin un village du midi…, 1991. p.144.

[12] Contrat de mariage passé devant Viot et Combet, IIE46 art. 187, AD 34.

[13] Retranscrit, au moins en partie, dans l’ouvrage de M. Mougneau, op. cit., p.155-156.

[14] « […] Joseph épousa une des héritières de l’une des familles aristocratiques parmi les plus anciennes et les plus en vue de la région […] » Corinne Potay, Cévennes Magazine, 1994.

[15] Minute notariale intitulée Transaction passée entre Joseph de Monteynard, père, et François de Monteynard, fils, dans la série L452, AD 30.

[16] Minute notariale intitulée Convention, datant de 1782, apprend que des travaux d’aplanissement du terrain de la cour et terrasses sont effectués dans le château. IIE35 art. 232, folio 99, AD 30.

[17] Veuve du marquis Louis-François Monteynard (1713-1791), ministre de la guerre sous Louis XVI.

[18] Voir fig. 3.

[19] Voir fig.4.

[20]M. Nys, Le Jardin classique en Provence méridionale, 2001, p.80.

[21] La cour est conformée par « la Grande Cour », « l’Avant Cour » et la « Cour d’Honneur ». Voir fig.4.

[22] Voir fig. 2, fig. 5 et fig. 6, correspondant aux façades est, sud et ouest.

[23] Ce sujet est abordé par l’auteur dans le chapitre « Un style rocaille modéré, première moitié du XVIIIe siècle », J.-L. Massot, p.176.

[24] Voir la disposition dans le plan du rez-de-chaussée. Voir fig. 8.

[25] Hector-Joseph de Monteynard et son épouse, à l’origine de la cinquième campagne. Cependant la rampe, visiblement antérieure, a été remaniée pour se voir décorée de ses initiales ; on le reconnaît à la technique de soudure employée. – Voir fig. 7.

[26] Ces représentations font partie d’un ensemble de statuaire de la série des Grands Hommes commandé entre 1776 et 1787 à divers sculpteurs par le comte d’Angivilliers.

[27] Aile sud. Voir fig. 8.

[28] Intitulé « petite salon » dans le plan du rez-de-chaussée, voir fig. 8.

[29] Voir fig. 9.

[30] Le M de Monteynard, et le B de Baschi d’Aubais, couple qui entreprend la troisième campagne de travaux.

[31] Voir fig. 1.

[32] Voir plan comparatif, fig. 10.